Valeria, l’une de nos anciennes bénéficiaires de la mesure App&Go, a accepté de nous rencontrer pour mettre en lumière un métier méconnu, celui de termineuse en habillage horloger. Elle est actuellement en première année d’apprentissage de ce métier, dans une grande entreprise horlogère de la région genevoise.

 

 

Comment as-tu découvert ce métier de termineuse en habillage horloger ? 

Il faut savoir qu’à la base, je voulais être bijoutière, mais comme le marché était restreint au niveau des places d’apprentissage, j’ai commencé à regarder des vidéos sur orientation.ch en lien avec les métiers du domaine de l’horlogerie. J’ai remarqué que le métier de termineuse en habillage horloger me plaisait beaucoup. Au travers de ma mesure au sein de la Fondation Mode d’emploi, j’ai pu réaliser un stage durant lequel je n’ai pas vu le temps passer. J’ai donc foncé et grâce à ce stage j’ai pu trouver le métier qui me passionne.  

Peux-tu décrire le métier que tu es en train d’apprendre ? 

En gros, on travaille essentiellement l’esthétique de la montre, c’est-à-dire que l’on travaille sur les bracelets et les carrures. On va intervenir pour polir la montre et pour faire la terminaison de la montre, mais nous n’allons pas intervenir sur la mécanique de la montre.  

À quoi ressemble ta journée-type ?  

Comme je viens de démarrer, je suis encore dans le centre de formation. Quand j’arrive le matin, on travaille essentiellement sur des formes simples, comme des cubes et des formes rondes. Sur ces formes, nous faisons du polissage, nous travaillons la surface pour la rendre jolie, ensuite nous faisons la finition de la surface. On va répéter ce type d’exercice plusieurs fois pour obtenir une forme parfaite. Par la suite, nous allons prendre des formes beaucoup plus compliquées. Je vais faire ce type d’exercice jusqu’en décembre 2024 et ensuite je partirai en janvier 2025 en stage de production dans les usines pour travailler sur des vraies pièces de montres de notre marque. 

Le quotidien ressemble-t-il à l’image que tu t’étais faite de ce métier ? 

Oui et non, car je ne savais pas vraiment comment l’activité allait être. Mais suite au stage que j’avais réalisé dans une entreprise horlogère de la Chaux-de-Fonds, j’avais pu me faire une idée de l’activité de ce métier. Au final, ça correspondait assez à ce que j’avais pu voir en stage. 

Quelles qualités sont requises pour exercer ce métier ? 

Il faut être patient, très patient, car parfois il faut tout recommencer. Par exemple, quand on travaille sur un touret à polir, la pièce peut se faire emporter, du coup ça abime tout et il faut donc tout recommencer à zéro. Il faut être minutieux et avoir le souci du détail. Il faut être motivé aussi, car si tu n’es pas motivé, tu ne vas pas aller loin dans ce métier.  

Qu’est-ce que tu aimes particulièrement dans ce métier ? 

Déjà, j’aime bien le fait que l’on travaille avec nos mains. J’aime bien aussi que l’on travaille sur des pièces qui ne sont pas belles du tout à la base et qu’au final, on obtienne un résultat avec des pièces qui sont très jolies et qui brillent. Comme j’aime bien ce qui brille, ça tombe bien.

Un projet sur lequel tu as particulièrement aimé travailler ?

Là, pour l’instant, nous avons travaillé que sur des formes rondes et des cubes. Mais par exemple, aujourd’hui, nous avons fait un fond de montres et c’était vraiment intéressant, car nous avons fait plusieurs étapes regroupées sur un certain laps de temps. C’est ce qu’on appelle une gamme opératoire. Même si la montre n’était pas très belle à la fin, comme j’ai un peu dérapé sur certains endroits, l’activité était très sympa à réaliser. 

Qu’est-ce qui te plait moins dans ce métier ? 

Ce qui me plait moins, ce sont les positions pour travailler qui sont souvent les mêmes, c’est-à-dire la position assise. Du coup j’ai parfois mal au dos, mais c’est pour cela que nous avons des formations sur les postures que l’on nous conseille d’adopter.  

Qu’est qui te plait chez ton employeur actuel ? 

Les personnes encadrantes sont vraiment gentilles, on est une super équipe. Il faut savoir que tous les apprentis sont regroupés au centre de formation. Il y a donc aussi des horlogers, des micro-mécaniciens et des horlogers de production. On est tous ensemble, on se soutient tous et c’est assez sympa. 

Quel serait ton conseil à d’autres jeunes qui souhaiteraient se lancer dans cette formation ? 

Si ce métier vous plaît, foncez ! Moi c’est ce que j’ai fait et je ne suis pas déçue. Et il ne faut pas rester bloqué sur le fait qu’il y ait des maths en cours, ce n’était pas trop mon truc, mais je m’en sors plutôt bien. 

Une fois ton CFC obtenu, as-tu déjà des projets en tête pour la suite ? 

A la base je pensais faire une année sabbatique, mais s’ils m’embauchent, je pense continuer à travailler pour eux. Si l’apprentissage s’est très bien passé, en général, ils embauchent la personne et pour l’instant ça se passe très bien, ils m’ont dit que j’étais irréprochable et très mature (rires).

 

À travers son récit inspirant, Valeria nous partage sa passion pour son métier. Grâce aux stages qu’elle a réalisé durant sa mesure à Mode d’emploi, elle a découvert sa vocation dans un domaine où elle s’épanouit aujourd’hui pleinement en tant qu’apprentie. Son parcours est un bel exemple de persévérance et de détermination.

Nous remercions chaleureusement Valeria pour son témoignage et lui souhaitons une carrière épanouissante.